Questions d’interprétation en archéologieUne première ligne de réflexion sur l’interprétation en archéologie avait été ouverte depuis longtemps à propos des données d’archéologie funéraire (Cf. Les pratiques funéraires). Elle s’est prolongée en 2011 par la tenue de deux Tables Rondes à Bibracte (Centre archéologique européen de Glux-en-Glenne) sur la difficile question de l’interprétation des dits « dépôts » en milieu aquatique, tout particulièrement les armes retrouvées depuis le Néolithique, mais en abondance à l’Age du Bronze et à l’Age du Fer, dans les rivières, les lacs ou auprès des sources. On sait que l’interprétation courante favorisée à l’heure actuelle par les archéologues est qu’il s’agit de dépôts intentionnels en guise d’offrande à des divinités. L’objet des deux Tables Rondes était d’examiner ce genre d’interprétation, pour laquelle on n’a trouvé aucun argument convaincant. Les participants ont élaboré une dizaine d’interprétations alternatives, parmi lesquelles celle de restes de combats paraît la plus vraisemblable. La rédaction finale comporte deux cents pages d’arguments et de contre-arguments, utilisant toutes les données disponibles, la comparaison ethnographique, les données d’histoire militaire autant que les traces d’usure sur les lames des épées ou la comparaison avec les dépôts connus de sanctuaires du deuxième âge du fer. Une seconde ligne d’interprétation s’attache plus particulièrement à l’iconographie. Un premier travail concerne Çatal Höyük, et a donné lieu à un débat important dans les colonnes de Paléorient (2009 : 35, 1) ainsi qu’à un livre (La déesse et le grain). Ce n’était toutefois dans notre esprit que le prélude à un travail d’une autre ampleur, concernant l’iconographie abondante des grottes ornées du Paléolithique Supérieur. Les thèses principales en ont été exposées au cours d’un séminaire donné à Nanterre (Centre René Ginouvès) au cours de l’année universitaire 2006-2007, et ont donné lieu à la rédaction d’un ouvrage. Principales publications :
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